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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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7 août 2023

Quand on coupe les racines

 

Un peu de sel s'il vous plaît (48)

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Où sont passées les racines ?

Ce matin, avant de rejoindre l'hôpital où je travaille, j'ai eu l'occasion d'échanger avec Jean-Paul, puis avec Christine.

Une fois dans mon bureau, j'ai accès chaque jour à la liste (confidentielle) des patients admis durant les dernières 24 heures dans l'établissement. J'ai remarqué qu'il y avait eu 5 naissances, et la liste des noms, une fois de plus, m'a laissé songeur. La voici : Kassandre, Ereen, Kiara, Cylia et Aliha.

En un sens, il n'y a rien à dire, et ne voyez aucune critique dans mon propos. En même temps, il y a beaucoup à dire – ou plutôt ces prénoms disent beaucoup sur le changement d'époque qui se dessine sous nos yeux.

Je ne veux pas faire l'analyse savante de l'origine de ces prénoms. Je remarque seulement qu'on a écrit Kassandre avec un K, alors que ce prénom commence normalement par un C. Normalement ? En réalité, c'est justement cela qui est remis en question, intentionnellement. Quelle normalité, quelle norme devrait-on imposer aux enfants au moment de leur naissance ? Place à la fantaisie.

Je remarque que Ereen n'existe nulle part. Là au moins, pas de modèle préétabli. La liberté pure et totale. Je remarque encore la fréquence des finales en a. Cela dit quelque chose aussi, mais quoi ? De l'exotisme ? Une ouverture comme celle de la bouche qui dit a ? Je ne sais.

On a parfois l'impression qu'on choisit les prénoms d'aujourd'hui comme on choisit le nom d'un produit promotionnel : pour faire rêver. Pour les Hébreux, le nom n'était pas seulement une étiquette utile pour différencier une personne d'une autre : il était la personne même, sa seule prononciation révélait quelques-unes de ses qualités ou de son destin. En d'autres termes, le nom inscrivait dans une histoire, dans une filiation ; il donnait des racines et une vocation. Tout cela semble avoir volé en éclat. Serait-ce un des symptômes d'une génération qui veut larguer les amarres,  d'une génération qui entend se définir toute seule ?

Ch.N.

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