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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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18 mai 2020

Le Notre Père, prière ciblée (5)

 

5. Les trois premières demandes

Nous nous souvenons que les 3 premières demandes, tout en ne concernant que Dieu (ton Nom, ton règne, ta volonté), nous concernent également : celui ou celle qui demande ces choses est impliqué et s'implique.

Le Catéchisme de Genève disait cela très clairement (avec la qu. 256) : Les trois premières requêtes se rapportent donc à notre intérêt personnel, quand bien même leur but principal est la glorification du Nom de Dieu. Et inversément dans les trois dernières demandes, où s'expriment les désirs qui nous tiennent particulièrement à coeur, la recherche de la gloire de Dieu doit demeurer notre seul objectif.

Ainsi, la cause du chrétien et la cause du Seigneur sont comme confondues. De même, la cause du chrétien et celle de l'Eglise le sont également. C'est ce que nous disent ces 3 mots que nous trouvons dans ces trois nouvelles demandes (nous, notre, nos) : Donne-nous notre pain, pardonne-nous nos offenses, délivre-nous du mal. Ce qui apparaît, c'est que le chrétien n'est jamais sans son Seigneur, et qu'il n'est jamais sans la communauté, même s'il est tout seul dans sa chambre – ou dans la cellule d'une prison.

Pourquoi est-ce important ? Parce que la communauté, c'est Christ ! C'est le corps de Christ, qui n'est en aucun cas détaché de la tête. L'apôtre Paul le dit ainsi : “De même que les membres, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ (12.12). Ici, Paul appelle le corps (l'Eglise) 'Christ' !

Cela signifie autre chose encore : tout ce qui touche un seul membre, en bien ou en mal, affecte le corps tout entier – même si personne n'en parle, même si personne ne le sait. Si je suis béni dans mon coeur et dans ma maison, l'église est bénie. Si je souffre dans mon coeur ou dans ma maison – ou dans mon travail ou ailleurs – l'église souffre aussi. Si j'avance, l'église avance. Si je régresse, l'église est freinée dans son avancement.

Quel appel cela constitue, pour chacun de nous, à marcher avec le Seigneur, dans sa grâce, dans son Amour, dans sa Parole, jour après jour, dans la foi et si possible dans la joie, comme une marque de la victoire que nous avons en Lui !

Cela montre aussi l'importance de la tâche pastorale (le ministère des pasteurs et des anciens) : veiller à ce que toute l'église soit rassemblée dans la foi (et ce n'est pas seulement pendant les réunions) et édifiée, sans que personne ne soit oublié. Faire en sorte que tous, sans exception – même les enfants, même les personnes âgées – aient à coeur de contribuer à cette édification mutuelle en mettant au service des autres le don qu'il ou elle a reçu du Saint Esprit qui demeure en lui, en elle.

Cela montre enfin l'importance du diaconat (le ministère des diacres) et de la diaconie (le service que chaque chrétien est appelé à accomplir) pour le soutien des membres les plus vulnérables : les chrétiens malades, les chrétiens âgés, les chrétiens seuls, les chrétiens démunis. C'est ce que Paul appelle “l'assistance destinée aux saints” (2 Co 9.1).

a. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien

Comme le repas du Seigneur, la prière que Jésus nous propose n'est pas pour les anges ; elle est pour les pèlerins que nous sommes encore, sur cette terre. Dieu sait que si 'l'homme ne vit pas de pain seulement' (Mt 4.4), il ne peut pas vivre sans pain. Il sait de quoi nous sommes formés (Ps 103.14). L'âme et l'esprit semblent plus directement concernés par les promesses de Dieu, mais sur cette terre, l'âme et l'esprit ne sont pas sans le corps. Et s'il est dit de ne pas nous inquiéter de ce que nous mangerons et de quoi nous serons vêtus, ce n'est pas parce que cela n'est pas important, c'est parce que Dieu, comme Père, sait que nous en avons besoin (Mt 6.32). Jésus l'affirme ; Paul aussi “Mon Dieu pourvoiraàtousvosbesoins selon sa richesse” (Ph 4.19).

Sous la plume de Calvin, la question 272du Catéchisme de Genève est toute pratique :

- Qu'est-il donc, selon toi, ce pain quotidien que tu demandes ?

Réponse : D'une manière générale, c'est tout ce qui nous assure la sauvegarde de notre vie présente : la nourriture, le vêtement bien sûr, mais aussi tout ce dont nous avons besoin pour vivre et nous permet – dans la mesure où Dieu le juge bon – de savourer notre pain en paix.

Nous nous souvenons de cette parole de Paul : “Si donc nousavonslanourriture et le vêtement, cela nous suffira (1 Tm 6.8). En d'autres termes, nous pouvons vivre en nous passant de beaucoup de choses (à méditer...), mais pas de cela. Il y a une sorte de spiritualité désincarnée qui ne reflète pas la pensée des auteurs bibliques. En un sens, il n'y a aucun sujet, aucun domaine qui soit sans rapport avec la foi et donc avec la spiritualité. Les écrits de Paul et des autres apôtres nous le montrent. Les Réformateurs l'ont bien compris comme cela : pour eux, la distinction entre le sacré et le profane est artificielle1.

Question 273 : Pourquoi est-ce à Dieu que tu demandes ta nourriture, quand lui-même nous ordonne de nous la procurer par le travail ?

Réponse : Qu'il nous faille gagner notre nourriture à la sueur de notre front, c'est bien vrai ! Mais ce qui nous nourrit, ce n'est ni notre travail, ni notre activité, ni notre savoir faire ; c'est uniquement la bonté de Dieu qui fait prospérer le travail de nos mains : sans lui, notre travail ne produirait rien !

Dieu oublierait-il de nous donner le nécessaire si nous oubliions de le lui demander ? La réponse est non, car Dieu “donne la nourriture à toute chair” (Ps 136.25), aux oiseaux du ciel comme au bétail (Ps 36.7 ; 147.9 ; Mt 6.26). Mais, comme nous l'avons dit au sujet de l'accomplissement de sa volonté, lui demander cela nous rend conscients de notre dépendance et participants de la grâce qui vient de lui.

Demander à Dieu et lui rendre grâce (comme nous le faisons avant les repas) relèvent d'une même attitude de foi et de piété, comme Paul le dit : “Faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces” (Ph 4.6).

Le boulanger, par exemple, est un instrument dans la main de Dieu même s'il n'est pas chrétien, même s'il ne le sait pas. Mais s'il le sait, quelle valeur cela donne à son travail, à ses propres yeux ! C'est cela sanctifier toute chose. Ce qui est vrai pour le boulanger est vrai pour le magistrat, pour l'infirmière, et pour toute autre vocation accomplie parmi les hommes.

Question 274 : De quel droit prétends-tu que ce pain est le tien(“notre pain”), puisque tu le demandes à Dieu ?

Réponse : Simplement parce que Dieu, dans sa bonté, en fait notre propriété, encore que ce ne soit pas un dû. Les mots 'notre pain' nous invitent aussi à ne pas convoiter le pain d'autrui, et à nous contenter de celui que la main de Dieu nous tendra comme salaire d'un honnête travail.

Nous retrouvons là le bel équilibre qui doit être maintenu entre la grâce de Dieu qui pourvoit et la responsabilité des hommes qui ont à gérer ce que Dieu leur confie, à commencer par la tâche de chaque jour, chacun selon son lieu et sa vocation.

Dans la question 276, Calvin demande comment les riches “dont la maison regorge de biens et de provisions accumulées pour des mois, peuvent s'associer à cette demande du pain quotidien”.

Réponse : Riches et pauvres doivent savoir, une fois pour toutes, qu'ils ne jouiront de ce qu'ils possèdent que si Dieu leur en accorde le libre usage, et s'il consent, dans sa grâce, que cela leur soit profitable et fécond. Ainsi, tout en possédant, nous ne possédons rien vraiment ; c'est Dieu qui, de sa propre main, nous donne à chaque instant de quoi subvenir, sans nul excès, à nos besoins.

Avec la parabole du riche dont les terres avaient beaucoup rapporté (Lc 12.16-21), Jésus rappelle de manière saisissante la fragilité des biens les plus légitimes, à commencer par la santé. En un instant cela peut nous être ôté. Ainsi, nous glorifions Dieu qui pourvoit chaque jour : le pauvre prend de l'assurance et le riche se sait lui aussi dépendant.

Question 275 : Quelle précision apportent ces deux mots : aujourd'hui et quotidien ?

Réponse : Ils nous donnent une leçon de modération : notre requête ne doit pas viser au-delà de nos besoins immédiats.

La répétition ('aujourd'hui' et 'quotidien') n'est donc pas une faute de style ; elle est voulue. Elle rappelle que nous vivons un jour à la fois, comme Jésus l'a dit : “A chaque jour suffit sa peine” (Mt 6.34). Le peuple de Dieu, dans le désert, recevait ce qui était nécessaire chaque jour. Cette compréhension de la grâce de Dieu fragmente nos soucis et les rend plus légers. “Qui de vous, par son inquiétude... ?” (Mt 6.27 ; Ph 4.7).

On se souvient des paroles du cantique : “Captif pendant tes veilles de vingt soins superflus, bientôt tu t'émerveilles de voir qu'ils ne sont plus”. Nous nous serons tellement inquiétés pour rien, dans notre vie, comme si nous étions des orphelins...2.

Ch.N.

_______

Notes.

1Voir l'annexe 11. Confession de foi de Martin Luther et l'annexe 12. Dieu ta fidélité (paroles du chant).

 

2Nous avons rappelé l'importance du diaconat dans l'Eglise. Voir l'annexe 13. Et ceux qui sont démunis ? 

 

 

 

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Commentaires
C
Il y a de cela 2 ans j'étais un homme malheureux et malchanceux. J'avais divorcé avec ma femme il y a long temps pourtant je l'aimais. Et j'ai parlé de ça sur internet pour avoir des conseils. Parmi tous les conseils que j'ai reçu une femme qui m'a conseillé de contacter un homme honnete suivit de son mail maitremagni@gmail.com voici son numéro de WhatsApp et appelle 00229 91919752 pour lui expliquer mon cas. Au début je n'avais pas confiance parce que j'ai déjà contacter beaucoup qui m'ont pas satisfait et quand je l'ai contacté, je lui ai expliqué toute la situation de ma femme et moi. Vous savez quoi?<br /> <br /> <br /> <br /> Cet homme m'a dit qu'il va me faire quelque chose pour que ma femme revienne. Et j'ai passé à quelques rituels.<br /> <br /> <br /> <br /> Et bizarrement dans les sept jours à suivre ma femme est revenu en me suppliant de remarier avec elle, c'est un miracle pour moi en plus de ça j'avais des soucis au travail avec mon directeur tout ces problèmes sont finis et je suis en paix au travail et dans mon foyer. C'est le premier miracle que j'ai vu dans ma vie.<br /> <br /> <br /> <br /> (pour tous vos petits problèmes de rupture amoureuse ou de divorce-maladie-la chance-les problèmes liés a votre personnes d'une manière-les maux de ventre-problème d'enfants-problème de blocage-attirance clientèle-problème du travail,porte monnaie magique,multiplication d'argent ou tant d'autres). Ce maitre est très fort avec lui ma femme est revenue et j'ai eu la satisfaction en 7 jours il est très fort surtout les problèmes de retour affectif.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est une personne sérieuse et honnête qui offre son talent a des personnes honnêtes qui sont dans le besoin d'appui spirituel pour avoir satisfaction a tous les problèmes de leur vie actuelle, soit pour s'assurer d'un lendemain meilleur avec leur famille.<br /> <br /> je me permets de vous laisser son contacte : voici son numéro de WhatsApp et appelle<br /> <br /> 00229 91919752) voici son: email <br /> <br /> maitremagni@gmail.com
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