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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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19 mai 2020

Accompagner les plus faibles dans l'Eglise

 

1. Les petits

En lisant les Evangiles, nous entendons plusieurs fois Jésus mentionner "les petits". Qui sont-ils ? Je rappelle deux de ces paroles :

- "Quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense" (Mt 10.42).

- "Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer" (Mt 18.6).

Dans les deux cas, ce qui est fait est plus grand que ce qu'on avait pensé, que ce soit en bien ou en mal... Il est donc important de comprendre ! Qui sont ces petits dont parle Jésus ? Ceux qui n'ont pas d'argent ? Les chômeurs ? Les SDF ? Les migrants ? Ceux qui mesurent moins d'1,50 mètre ? Non. Ce sont ceux qui croient en lui.

Le sens du mot 'petit' dans la Bible n'est pas lié au physique, à l'économique, au social... mais à la situation spirituelle – assez précisément celle qui est décrite dans les Béatitudes. Le petit, c'est celui ou celle qui se met à genoux devant Dieu, dans l'humilité et la foi. C'est celui ou celle qui prie pour demander pardon ou dire merci. Nous en avons beaucoup d'exemples dans les Evangiles. Je pense au centenier de Luc 7 : "Je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison, mais dis un mot...". Un centenier ! L'humilité et la foi qui vont ensemble. "Même en Israël, je n'ai pas trouvé une aussi grande foi", dit Jésus.

Le mot petit est tout simplement une manière de désignerles disciples de Jésus, quelle que soit leur taille (!) ou leur rang social. C'est exactement dans ce sens que David a écrit le Ps 131. C'était un roi-serviteur ! Il avait besoin de Dieu (Ps 23). C'est dans ce sens qu'il avait déposé l'armure de Saül pour combattre Goliath.

Pierre est devenu un petit après avoir pleuré amèrement et Paul après être resté 3 jours sans voir, sans boire et sans manger. "Cet homme est un instrument que j'ai choisi", dit Dieu à Ananias. Un instrument, un serviteur, un esclave, dit le texte grec1.

Un chrétien, qu'il soit homme ou femme, jeune ou vieux, riche ou pauvre, instruit ou analphabète, maître ou serviteur, est un petitcar il a été brisé par l'amour puissant de Dieu et relevé par sa grâce. Il en a fini avec l'orgueil et les prétentions. Il ne se confie plus en lui, il se confie en Dieu, il écoute et il apprend2. Il est obéissant au Seigneur et il le montre en étant serviteur de ses frères et soeurs dans la foi (Jn 13.2-5). Nous disons exactement cela quand nous prenons le pain et le vin de la cène.

 

2. Ce que l'on fait à un disciple de Christ,

c'est à Christ qu'on le fait !

C'est un 'mystère' dit la Bible elle-même, mais il est repérable dans toute l'Ecriture, dès la formation du peuple de Dieu. « Je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai ceux qui te maudiront » dit Dieu à Abram (Gn 12.3). « Qui vous touche touche la prunelle de mon œil » dit Dieu en s'adressant à Israël (Za 2.8)3.

Dans les Evangiles, Jésus et ses contemporains appliquent cette règle. Notons par exemple l'affirmation surprenante de Jésus : « Qui vous reçoit me reçoit... » (Mt 10.40 ; Jn 13.20). On n'y pense pas ! A qui Jésus dit-il cela ? A ses disciples. Sont-ils meilleurs que les autres ? Non, mais ce sont les disciples du Seigneur. Est-ce qu'on peut dire cela à n'importe qui ? Non, cela concerne les disciples du Seigneur.

C'est là le sens de la parabole de Matthieu 25 : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à un des plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (v. 40). Qui sont les frères de Jésus ?Les textes parallèles le montrent sans ambiguïté : « Donner un verre d'eau à un de ces petits parce qu'il est mon disciple » (Mt 10.42) ; « donner un verre d'eau en mon Nom parce que vous appartenez à Christ » (Mc 9.41).

Le mot 'frère', dans la Bible, désigne toujours les membres du peuple de Dieu : Israël, l'Eglise. Jamais les hommes d'une manière générale. Ces textes démontrent la permanence de cette réalité révélée : ce que l'on fait à un membre (du corps) de Christ, on le fait à Christ. « En péchant de la sorte contre les frères et en blessant leur conscience faible, dit l'apôtre Paul, vous péchez contre Christ ! » (1 Co 8.12). - Ah ? On n'y avait pas pensé...

C'est la loi du corps, tout simplement, que Paul développe en 1 Corinthiens 12. "Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part" (12.27).

Les références bibliques attestant ce principe sont innombrables. Elles évoquent des attitudes négatives : « Lorsque quelqu'un (en Israël) péchera et commettra une infidélité envers l'Eternel en mentant à son prochain... »4 (Lév 5.21), ou positives: « Dieu n'est pas injuste pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. » (Héb 6.10)5.

Nous nous approchons de notre sujet : chaque chrétien est bien considéré (à ses propres yeux d'abord) comme un petit. Tous ? Oui. Mais, parmi ces petits, parmi ces disciples, il y en a qui sont... plus petits que les autres, en quelque sorte.

 

3. L'assistance destinée aux saints

"Je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de l'assistance destinée aux saints" (2 Co 9.1), dit Paul. C'était donc capital. Il ne s'agissait pas seulement de bien prêcher, il fallait que les plus fragiles au sein de la communauté chrétienne soient assistés dans leurs besoins, comme Jean le dit aussi : "Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ? " (1 Jn 3.17-18. Lire 3.14-18).

Si le mot 'frère' prend parfois (à tort) un sens universel pour certains, le mot 'saint' est sans équivoque : il désigne, lui aussi, les chrétiens. Tous, mais eux seuls. Est-ce donc exclusif ? En un sens oui. Mais n'est-ce pas au détriment des autres ? Non, c'est une manière très concrète de démontrer que notre message n'est pas une utopie.

Quand au mot 'assistance', tout le monde le comprend : il désigne un service en soutien aux membres les plus vulnérables de la communauté (des communautés). Quelle est la motivation principale de cette assistance ? Est-elle humaine, sociale ? Non. Elle est spirituelle. La véritable motivation, le véritable enjeu, c'est la communion autour de la personne de Jésus, car Christ et la communauté des croyants ne forment qu'un.C'est toute la crédibilité de l'Evangile qui est en jeu6.

Voyez par exemple ce que dit Paul : "Priez sans cesse, pourvoyez aux besoins des saints" (Ro 12.12-13). Deux communions – une avec Dieu et une avec les frères et soeurs dans la foi – qui n'en font qu'une parce qu'elles sont indissociables.

Cela signifie-t-il que l'action sociale ou que l'aide humanitaire n'ont pas de valeur ? Elles ont une grande valeur, mais ce n'est pas la même que celle de la communion fraternelle autour de la personne de Jésus. Quand Jésus dit à ses disciples : "A l'amour que vous aurez les uns pour les autres tous verront que vous êtes mes disciples" (Jn 13.34-35), cela concerne les disciples (et ceux qui le deviendront, bien sûr). Est-ce exclusif ? En un sens oui. Est-ce contre les autres ? Non, car c'est une manière de leur montrer que le message chrétien ne consiste pas en paroles seulement, et que Jésus est bien vivant au milieu de la communauté7.

De même, Paul, s'adressant aux chrétiens de Rome, écrit : "Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints. Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem" (Ro 15.25-26. Cf. 2 Co 8.3-4). Les pauvres parmi les saints... Quand j'aime et visite un frère ou une soeur dans la foi, c'est Christ que je visite au travers de lui (d'elle), et c'est Christ qui le (la) visite au travers de moi. C'est grand !

 

4. Le diaconat, la diaconie...

Les Réformateurs du 16ème siècle ont restauré les ministères d'ancien et de diacre dans les églises locales8. A l'origine, le diaconat est, comme le ministère des anciens, un ministère d'Eglise, un ministère pour l'Eglise. Le texte d'Actes 6 le montre bien : il s'agissait de prendre en charge l'assistance des chrétiennes veuves d'origine grecque qui se sentaient défavorisées. Il y avait des murmures, la communion de l'Eglise était menacée ! Vous croyez que c'est du social ? Pas du tout. C'est pourquoi les apôtres ont demandé que l'on choisisse des personnes pour remédier à cela. Etait-ce matériel ? Non, c'était spirituel, mais cela devait se traduire de manière pratique.

L'apôtre Paul, nous l'avons vu, développe cela de manière assez bouleversante au chapitre 12 de sa 1ère lettre aux Corinthiens. Il y parle de divisions dans l'église. A cause du mauvais caractère de certains ? A cause de problèmes de doctrine ? Pas du tout. Mais parce que certains membres sont négligés et gémissent sans secours. "Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part" (1 Co 12.24-27).

Un chrétien est seul chez lui. On l'a oublié. "On est vite oublié", m'a dit un chrétien, un jour. Croyez-vous que cette église est en bonne santé, même si elle rassemble une grande assistance, même si les chants sont enthousiastes ? La réponse est non. Les chrétiens âgés, malades, seuls ou démunis sont un test pour mesurer la maturité d'une église locale. Ils sont aussi une cible pour l'ennemi. Le doute les menace, la tristesse, l'inquiétude, parfois l'amertume. Parfois l'incrédulité. Et ce sont nos frères et nos soeurs dans la foi ! Une église peut avoir beaucoup d'activités et peu de vie...

Frères et soeurs, la vie de l'Eglise ne doit pas consister seulement en réunions. En un sens, les réunions sont faites pour ceux qui vont bien. Et les autres ? Dans la vie de l'Eglise, les maisons priment ! Ne croyez-vous pas qu'un chrétien ou une chrétienne isolés dans leur maison ont autant besoin de recevoir le pain et le vin du repas du Seigneur que celui ou celle qui sont présents au culte du dimanche ? Il en a plus besoin. Voilà un chrétien qui est malade chez lui depuis 2 mois. La première semaine, il reçoit 5 appels téléphoniques. Après plus rien. Quels sentiments vont-ils habiter son coeur ? Cette église ne le sait peut-être pas, mais elle est malade.

La règle me semble être celle-ci : ceux qui sont au bénéfice du ministère des pasteurs et des anciens et ceux qui sont au bénéfice du ministère des diacres sont les mêmes. Le ministère pastoral vise l'équipement, la maturité, la croissance de tous. Le ministère diaconal vise le soutien des plus fragiles. La diaconie, c'est l'engagement de toute l'Eglise dans cet esprit de service mutuel. Le moteur de tout cela est bien sûr l'amour de Christ et l'amour pour Christ ! En fait, c'est cela la clé !

______________

 

Annexe

Le Bon Samaritain

Tout comme la parabole de Matthieu 25 (« Toutes les fois que vous avez fait ces choses à un des plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait »), la parabole du bon Samaritain (Luc 10.25-37)a servi d'innombrables fois à justifier une sorte d'amalgame entre l'amour fraternel et l'action sociale ou l'aide humanitaire9. Entre l'Amour et l'altruisme, pourrait-on dire (Cf. 1 Co 13.3). Est-ce juste ?

Une des clés de la révélation biblique, c'est la centralité du peuple de Dieu – Israël / Eglise – dont Jésus est le centre. Genèse 12 le montre bien : il y est question des étoiles du ciel et du sable sur le bord de la mer, mais c'est la descendance d'Abraham ! « Toutes les familles  de la terre » bénies en lui, c'est cette même postérité répartie parmi les nations, qui aura la foi d'Abraham.

Dans l'Ancien mais aussi le Nouveau Testament, quand il est question de la foule, du peuple, ou quand on lit le mot tous, on est tenté de le comprendre d'une manière générale, alors que – si ce n'est pas indiqué autrement dans le texte – il s'agit du peuple de Dieu (Luc 1.77 ; Ac 10.2).

Ainsi, il est évident que l'homme blessé du début de la parabole du bon Samaritain est un membre du peuple de Dieu, un hébreu. Le Samaritain, lui, est en Israël, hors de sa contrée (v. 33). Les Lévites et les sacrificateurs, en effet, ne s'aventuraient pas hors d'Israël.

Quand le docteur de la loi qui interroge Jésus cite le sommaire de la loi (« Tu aimeras ton prochain » v. 27), il sait bien qu'il s'agit d'une loi interne au peuple de Dieu, et que le prochain, c'est le concitoyen (Lév 19.17-18). Quand il demande « qui est le prochain », Jésus lui montre que ceux qui devaient le savoir et le pratiquer le négligent, tandis que celui qui n'est pas directement concerné (car étranger au peuple de Dieu) démontre une attitude étonnante. Cette attitude, ce n'est pas seulement « faire du bien à quelqu'un », mais c'est montrer des égards vis-à-vis d'un membre du peuple de Dieu, comme l'ont fait Rahab et la veuve de Sarepta qui étaient aussi des étrangères et qui furent comptées comme membres du peuple élu ! Cela apparaît maintes fois dans les Evangiles, avec ces étrangers qui démontrent par leur foi qu'ils sont la descendance d'Abraham (Mt 3.9) : la femme samaritaine (Jn 4.7), le lépreux samaritain (Lc 17.15-19), trois centeniers romains (Mt 8.5 ; Lc 7.2 ; Lc 23.47), la femme syro-phénicienne (Mc 7.26), Corneille (Actes 10) ...

Comment cette foi se manifeste-t-elle ? Par un discernement à l'égard de la personne de Jésus ou par une bienveillance envers le peuple de Dieu ou un des ses membres : « Je bénirai ceux qui te béniront » (Gn 12) ; « Il aime notre nation », « Il faisait beaucoup d'aumônes au peuple et priait Dieu continuellement » (Lc 7.4-5 ; Ac 10.2). Ainsi se confirme ce principe constant de la Parole de Dieu : Ce que l'on fait à un membre de son peuple, on le fait à Dieu ! De nombreux passages l'attestent tout au long de la Bible ( Zach 2.8 ; Mt 10.40, 42 ; 25.40 ; Mc 9.41 ; Hé 6.10...)

Ainsi en est-il du Samaritain de la parabole : son attitude ne révèle pas seulement une nature compatissante mais une forme de piété envers Dieu. Le lien entre Christ et son peuple est tel que l'amour pour l'un et pour l'autre sont indissociables. Jean le montre bien, en formulant le sommaire de la Loi ainsi : « Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère » (1 Jn 4.21).

Jésus montre que le prochain n'est pas seulement celui qui est aimé comme un frère (les deux termes sont en fait synonymes. Cf. Ro 15.2 ; Ep 4.25), mais c'est aussi celui qui aime de cette manière propre au peuple de Dieu. « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des brigands ? ... Va et toi, fais de même ». En « exerçant la miséricorde » envers un enfant d'Israël, le samaritain montre que son cœur est déjà touché par la grâce et préparé pour le Royaume de Dieu. Il est déjà proche de la communion des saints. Non par ses œuvres, mais par sa foi.

_________________

Notes.

 

1 Dans ce sens, Jésus est lui-même devenu un petit en naissant dans une mangeoire, en étant baptisé parmi les pécheurs, en étant crucifié entre deux brigands, "comme un agneau qu'on mène à la boucherie" (Es 53.7). On le voit bien : ce n'était pas seulement un exemple moral ; c'était l'obéissance de la foi.

2 C'est dans ce sens que Paul appelle Timothée : Mon enfant, alors que Timothée n'est plus un enfant. C'est aussi dans ce sens que Jean appelle les disciples : Petits enfants, dans ses lettres. Est-ce pour les infantiliser ? Pas du tout, car il leur dit, en substance : Petits enfants, vous n'êtes plus des enfants ! (1 Jn 2.18-19).

3 Nous en voyons l'application avec Rahab la prostituée cananéenne qui accueillit avec bienveillance les espions du peuple hébreu, qui fut protégée ainsi que sa famille (Josué 2) et dont le nom figure dans la généalogie de Jésus ! Nous le voyons aussi avec la veuve de Sarepta qui accueillit Elie (1 Rois 17).

4En Lévitique 19.17-18, le mot 'prochain' est associé au "frère" et "aux enfants de ton peuple", comme synonyme. Dans l'A.T comme dans le Nouveau, le mot prochain désigne les frères dans la foi. Voir Ro 15.2 ; Ep 4.25...

5La tendance actuelle est d'appliquer ce principe à l'ensemble des hommes, faisant souvent de cette application universaliste le cœur même de l'Evangile. Je pense à l'opération récente de la FPF : Qu'as-tu fait de ton frère ? au sujet des migrants, ou au slogan du Défi Michée, le 10 nov. 2010 : Souvenez-vous des pauvres, en oubliant qu'il s'agit des pauvres parmi les chrétiens (Ga 2.10 Cf. Ac 11.29-30).

6Lire dans ce sens Jn 17.9, 20-21 ; 1 Co 6.1-8...

7 En 2010, le SEL a lancé le Défi Michée, avec ce mot d'ordre : "Souvenez-vous des pauvres" (Ga 2.10). Tout le monde a compris qu'il s'agissait des pauvres du monde entier. Or, dans la lettre aux Galates, il s'agit des pauvres parmi les chrétiens ! Ce passage se réfère directement à ce que nous pouvons lire en Actes 11 : "En ce temps-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L'un deux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude. Les disciples résolurent d'envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée. Ils le firent parvenir aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul" (11.27-30).

8 Deux siècles de persécutions (17ème et 18ème s.), un siècle de Concordat napoléonien (19ème s. - les anciens étaient les notables), un siècle de modèle associatif imposé aux églises (après la loi de 1905) ont eu raison du modèle biblique. Aujourd'hui, le diaconat est devenu un service social...

 

9 Certains accentuent tellement le poids du contexte socio-culturel des récits bibliques que ceux-ci n'ont plus grand chose à nous dire aujourd'hui. D'autres, au contraire, donnent d'emblée aux récits une portée universelle en oubliant le contexte dans lequel se situe le rédacteur. Dans les deux cas, la Bible est approchée avec des présupposés extérieurs. Or, c'est un principe élémentaire que la Bible doit être interprétée à la lumière de la Bible.

 

 

 

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