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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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4 décembre 2017

Levons-nous !

 

 

 

Levons-nous et bâtissons !

 

Esdras 1.5 ; 3.1-3 ; Lc 14.28-30; Ac 4.31-33 ; Ph 2.1-4

 

Les livres d'Esdras et de Néhémie nous parlent de la reconstruction de la ville de Jérusalem, au retour de l'exil. Vous savez, c'est là où l'on voit les ouvriers qui travaillent d'une main et tiennent une arme dans l'autre... Vous me direz que cela n'est pas très pratique ! C'était très concret, en tout cas ; et ils n'avaient pas le choix. Et c'est comme cela qu'ils ont rebâti la ville.

Le livre d'Esdras raconte cela, un peu comme le livre des Actes raconte le début de la première église. Pour notre instruction. Au chapitre 3, trois faits sont rapportés, qui correspondent à 3 principes spirituels permanents. Ce sont ces 3 principes que je veux présenter maintenant.

 

 1. La nécessité de s'accorder

C'est là quelque chose qui est tout à la fois pratique et spirituel.

Je lis au v.1 : "Le peuple s'assembla comme un seul homme à Jérusalem". Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu'ils étaient tous parfaitement d'accord ! Dans un pays où le président de la République est élu avec 50,2 % des voix, cela paraît suspect. Il est vrai que les dictatures usent de moyens douteux pour obtenir de larges majorités. Mais là, c'est plus qu'une large majorité et il n'y a pas de moyen douteux. Comment expliquer cela ?

L'explication se trouve un peu plus haut, au chapitre 1 où on lit ceci : "Tous ceux dont Dieu réveilla l'esprit se levèrent pour aller bâtir la maison de l'Eternel à Jérusalem" (1.5). Ainsi, ce qui paraît impossible (ou suspect) humainement parlant paraît finalement tout naturel (et désirable) quand Dieu réveille l'esprit de son peuple. Cela est confirmé historiquement. Au début du livre des Actes, nous lisons que les premiers chrétiens "persévéraient dans l'enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et les prières" (2.42) ; et que "la multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme..." (4.32). Et Dieu était au milieu d'eux. Et cela s'est vécu de multiples fois dans l'Histoire de l'Eglise, chaque fois que l'Eglise a connu un Réveil et qu'elle pu avancer sérieusement.

Deux questions :

1. Cela est-il si important, CELA EST-IL NECESSAIRE ? Cela est très important et je crois que cela est nécessaire. En tout cas si nous désirons voir Dieu agir au milieu de nous. On peut dire qu'être accordés, est à la fois une conséquence de l'oeuvre de Dieu et une condition. Jésus le dit clairement à ses disciples : "Si deux d'entre vouss'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque à Dieu..." (Mt 18.19).

Si deux s'accordent. On pense aux guitares, aux flûtes et au piano avant le culte. Est-ce superflu ? Est-ce que cela se fait en deux secondes ? Est-ce que c'est fait une fois pour toutes ? Dieu a les oreilles fines. Il ne suffit pas d'être assis ensemble pour être accordés. L'Amen qu'on dit ensemble devrait être comme une signature...

Etre accordés n'est pas qu'une question de confort. C'est une condition pour servir. Le coeur de chaque homme (mais aussi de toute église, grande ou petite) est comme une coupe que Dieu veut remplir de sa présence ; mais si cette coupe est fêlée, elle ne pourra pas se remplir : elle perdra ce qu'elle reçoit au fur et à mesure.

2. Si cela est si important, COMMENT CELA PEUT-IL SE FAIRE ? Cette question est évidemment capitale. En un sens, Dieu seul peut le réaliser, nous l'avons vu : "Tous ceux dont Dieu réveilla l'esprit se levèrent". Soyons d'abord sûrs de cela. Il existe des moyens humains, mais ce ne seront toujours que de pâles imitations. Il nous faut supplier Dieu de nous accorder profondément les uns aux autres, sur une base qui ne soit pas seulement amicale (on s'entend bien), sentimentale (il y a longtemps qu'on se connaît) ou pragmatique (on a besoin les uns des autres). Il faut plus que cela !

Mais faut-il seulement le demander à Dieu ? Bien sûr que non. Il faut que celui ou celle qui prie laisse Dieu diriger sa vie. Diriger, c'est-à-dire donner la direction. Est-ce là quelque chose d'exceptionnel ? C'est le commencement de la vie chrétienne ! Je pense à ces paroles d'Esaïe : "Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira : Voici le chemin, marchez-y !" (30.21).

Le livre d'Esdras nous donne le nombre de ceux qui étaient retournés à Jérusalem : 42360 personnes - qui "se levèrent comme un seul homme", c'est-à-dire qui laissèrent là chacun ses préférences, sa volonté, ses occupations, ses plans, ses projets, pour servir un projet commun dans une commune soumission à la volonté de Dieu.

2. Sanctifier le Seigneur

Deuxième fait : "Ils bâtirent l'autel du Dieu d'Israël" (Edras 3.2). (Autel et pas hôtel). Déjà, bâtir des murailles et un temple, c'était beaucoup ! Au v. 7, nous lisons : "Cependant, les fondements du temple de l'Eternel n'étaient pas encore posés". Pourquoi commencer avec la construction d'un autel ? Tout simplement pour ne pas se tromper d'objectif ! C'est si facile... On met en place un programme, des plans, une organisation, des objectifs... et quand c'est fini, on se rend compte qu'on a fait ça POUR NOUS. Il semblait que c'était pour Dieu, mais c'était pour nous. Dieu pose alors la question : "Est-ce pour moi que vous avez fait cela ?" (Za 7.5).

En fait, ce n'était pas si clair. C'est comme celui qui dit à quelqu'un : Je t'aime. En fait, souvent il ne pense qu'à lui-même. Le jour où il s'en aperçoit, il se met à pleurer. On pense au coeur blessé de Dieu. "Ce peuple m'honore de la bouche et des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi" (Es 29.13). Pourtant, ces gens priaient ou chantaient des cantiques ! Cf. Au temps de Noé (Mt 24.38).

Construire d'abord un autel, c'était s'assurer que leur volonté, leurs projets ne passaient PAS AVANT ceux de Dieu. C'est cela, sanctifier le Seigneur. C'est exactement cela."Que ta volonté soit faite". "Le peuple se leva comme un seul homme". "Que ton nom soit sanctifié". "Ils bâtirent un autel". Non seulement reconnaître que Dieu est saint, mais aussi que tout doit être ordonné (mis en ordre) PAR LUI et POUR LUI. Pour ne pas travailler en vain...

 

3. Se consacrer à Dieu

Le 3ème fait rapporté apporte une réponse. "Ils offrirent des holocaustesà l'Eternel" (3.3). Ici, il faut simplement rappeler ce qu'est un holocauste. C'est une offrande qui est non seulement apportée à l'autel, sacrifiée (mise à mort), mais aussi entièrement consumée. Pas consommée ; consumée ! Ce n'est pas un sacrifice ou une offrande pour le pardon ou pour la reconnaissance. C'est un sacrifice ou une offrande de consécration, qui signifie : Comme cet animal offert et consumé, je m'offre à toi sans rien garder. Il n'y a rien pour moi. Je m'offre à toi entièrement, sans retour. Et je n'exclus pas de donner ma vie s'il le faut.

Frère et soeur, en réalité l'Amour demande cela. L'unité spirituelle le demande aussi. "Alors le peuple s'assembla comme un seul homme à Jérusalem". La présence de Dieu au milieu de nous le réclame également. Comment Dieu pourrait-il régner en même temps que nous ? La capacité de lutter et de résister le demande encore. Au chapitre 4, les ennemis sont là qui usent de moyens considérables pour décourager le peuple de Dieu et interrompre son travail. Intimidations, accusations... Mais le peuple répond : "Nous sommes les serviteurs du Dieu des cieux et de la terre, et nous rebâtissons sa maison" (Es 5.11. Cf.Né 2.20).

Serons-nous tous en mesure de répondre cela à celui qui voudra nous intimider ? L'Eglise a besoin de chrétiens comme cela. On pense à Daniel et ses compagnons qui se sont trouvés dans une fournaise pour avoir refusé d'adorer et de servir un autre Dieu que l'Eternel (Da 3.15-23. Cf. Ac 4.19-20 ; 5.29). Notre ville aussi a besoin de tels chrétiens ; notre pays également !

On a fait des chrétiens des gens seulement doux et gentils. Mais un chrétien est prêt à mourir pour servir Dieu fidèlement. Sinon, est-il chrétien ? Les kamikases ne sont pas nos modèles. Notre modèle est Jésus-Christ. Mais Jésus-Christ est mort pour accomplir la volonté de Dieu. On n'obéit pas à Dieu sans mourir à nore propre volonté.

"Le peuple de Dieu se leva comme un seul homme. Ils bâtirent un autel à l'Eternel et ils y offrirent des holocaustes." Ces 3 faits rapportés sont en réalité inséparables.

Vous savez comment cela se prépare ? Tout seul, à genou, dans la chambre.

Ch. Nicolas

 

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