Mourir pour ce qu'on croit (Un peu de sel, s'il vous plait, n° 9)

Mourir pour ce qu'on croit

Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, a dit Jésus (Jn 15.13). Evidemment, nous prenons l'expression 'donner sa vie' dans un sens figuré. Mais avons-nous raison ?

Quand un homme épouse une femme, est-il conscient que dès lors il doit être prêt à mourir pour elle, si cela est nécessaire ? Quand des parents ont un enfant, ont-ils songé que dès lors ils ont entre leurs mains une vie qui est plus précieuse que la leur ?

Tant qu'un homme n'a pas découvert quelque chose pour lequel il serait prêt à mourir, il n'est pas à même de vivre, a dit le pasteur Martin Luther King. Cette phrase paraît sévère, mais elle dit à peu près cela.

Je dis à peu près, car il faut ajouter ceci : ce n'est pas parce que quelqu'un meurt pour une cause que cette cause est nécessairement juste. Le fanatique, par exemple, va plus loin que ce que Dieu demande. L'apôtre Paul le dit ainsi : On peut mourir pour quelqu'un ou pour quelque chose... sans amour, c'est-à-dire pour rien (1 Co 13.3).

Il n'empêche que l'amour implique la possibilité de mourir pour ce (ceux) qu'on aime. Nous avons connu l'Amour, dit Jean, en ce que Jésus a donné sa vie pour nous (1 Jn 3.16). Les chrétiens fixent leur regard sur quelqu'un qui est mort pour être fidèle à sa mission. Normalement, cela leur parle.

Quelqu'un a dit : Je suis prêt à croire une chose si celui qui m'en parle est prêt à mourir pour elle. Normalement, c'est le cas des chrétiens. Je ne sais pas si tous sont au courant.

Et je ne sais pas si le gouvernement est au courant.

Ch.N.