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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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20 janvier 2023

2 Corinthiens 13.1 à 13

 

Indulgent ?

Certains pourraient sans doute être tentés de voir dans l’attitude de l’apôtre une entorse au principe de la grâce, une sorte de retour à la loi. Pourquoi citer cette parole du Deutéronome (19.15) qui semble plutôt convenir au cadre d’un procès ? N’est-on pas dans l’Église de Jésus-Christ ? N’est-on pas entre frères ? L’attitude de Paul montre que l’on n’est pas seulement entre frères : on est aussi entre disciples du Seigneur. La liberté des enfants de Dieu se développe à l’intérieur d’un cadre, celui d’une alliance. Cette alliance est un lieu de sécurité ; elle est aussi un lieu de responsabilité. Elle est solidement établie, et cependant, il importe de la préserver par une manière de vivre qui soit conforme à la foi (cf. 2 Tm 2.19). Il y a comme une « fragilité » de l’œuvre de Dieu qui nécessite des précautions, un respect absolu de certaines règles : « Nous ne pouvons rien faire contre la vérité de Dieu, nous ne pouvons agir que pour elle. » (v.8)

Un modèle pastoral

Chaque chrétien a Jésus-Christ pour berger, et aucun intermédiaire ne doit s’interposer. Cependant, le Seigneur confie à certains, au sein de son peuple, une tâche de berger. Paul en donne ici un parfait modèle, conformément aux recommandations que l’apôtre Pierre rappelle par ailleurs (1 Pi 5.1-4). Ce n’est pas, comme on pourrait le croire parfois, un simple rôle d’accompagnement ou d’animation. Il y a aussi une autorité à exercer, de la part du Seigneur : autorité bienveillante, mais autorité quand même ! Ce n’est pas par intérêt personnel, mais par dévouement que Paul use ainsi de fermeté, animé par un seul désir : l’avancement des fidèles, quand bien même il faudrait être moins aimé d’eux (v.7, 9).

C’est la raison pour laquelle il peut rappeler aux Corinthiens que lui aussi participe à leur faiblesse : il ne se substituera ni au Seigneur, ni à eux. Ils sont responsables ! « Mettez-vous à l’épreuve et examinez-vous vous-mêmes… Encouragez-vous les uns les autres, mettez-vous d’accord ! » (v.5, 11).

L’autorité bienveillante est parfaitement compatible avec le respect et l’amour.

Ch.N.

 

 

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