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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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5 janvier 2023

Laïcité : annexes 1 à 3 (4)

 

 

La laïcité : principes, crispations, application pratique

Charles NICOLAS , pasteur, aumônier hospitalier à Alès

L'application pratique ne peut pas aller de soi quand on ne s'est pas d'abord accordé sur les principes, sur la finalité, et quand on n'a pas bien repéré la cause des crispations qui peuvent exister.


Annexes 1 à 3

 

1. Déclarations universelles

Déclaration des Droit de l'Homme et du Citoyen, de 1789

Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Déclaration des droits de l'homme (ONU, 10 décembre 1948)

Article 18 : Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Article 19 : Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de rechercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit

La laïcité, c'est d'abord un principe juridique. J'ai peur que le principe de débats populaires renforce l'idée que la laïcité est une opinion et que chacun peut avoir son opinion sur la laïcité, et que le débat se fasse sans référence au droit et aux principes juridiques, écrit Jean Baubérot (janv. 2019).

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2. Notre société est-elle areligieuse ?

La postchrétienté n'est pas une société areligieuse. Quel est alors le malentendu ? Il tient au fait que le recul concerne le christianisme. Or, les occidentaux ont complètement assimilé christianisme et religion. [...] Il faut donc séparer les deux faits et considérer l'explosion religieuse de notre époque en dehors des cadres du christianisme et même des " grandes religions traditionnelles". Or, la singularité, la nouveauté tiennent à ce que ce mouvement religieux moderne se produit dans une société technicienne, par rapport à elle, en fonction d'elle. Et même, on pourrait dire que les nouvelles religions sont provoquées par la croissance technique. Tel est donc ce problème auquel ce livre essaie de répondre : quelle est la situation de la religion dans le monde technicien ? Elle est plus florissante que jamais (Jacques Ellul, Les Nouveaux possédés, 1973).

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3. L'omnipotence de l'Etat ?

Cette séparation de l'Eglise et de l'Etat que j'appelle... j'entends qu'elle ait lieu dans des conditions de libéralisme telles que personne, qu'aucun français qui voudrait aller à la messe ne puisse se trouver dans l'impossibilité de le faire... Je repousse l'omnipotence de l'Etat laïc parce que j'y vois une tyrannie” (Georges Clémenceau, républicain, le 17 nov. 1903 au Sénat, sur les congrégations religieuses).

Le philosophe des Lumière Baruch Spinoza (1632-1677) avait déjà formulé le principe de séparation, conformément aux vocations spécifiques de l'Eglise et de l'Etat : Il n’y a rien de plus funeste à la fois à la religion et à l’État que de confier aux ministres du culte le droit de porter des décrets ou d’administrer les affaires publiques ; qu’au contraire, toutes choses demeurent bien établies, lorsqu’ils se renferment dans les limites de leurs attributions et qu’ils se bornent à répondre aux questions qui leur sont adressées, et, en tout cas, restreignent leurs enseignements et leurs actes administratifs aux choses reçues et consacrées par un long usage (Traité théologico-politique, chap. 18).

 

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