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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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11 octobre 2021

Le Socialisme

Avertissement : Ce texte ne vise personne, ni aucun parti politique. Il évoque une idéologie née au XIXème siècle à la suite de la philosophie des Lumières et de la Révolution française. Il s'agit, pour ce courant de pensée, de passer de l'utopie à l'action...

_______

J'ai devant moi un livre édité en 1852, écrit par mon aïeul Auguste NICOLAS, magistrat à Bordeaux. Son titre : Du PROTESTANTISME et de toutes les hérésies dans leur rapport avec le Socialisme.

 

A cette époque, une partie importante du Protestantisme, accueillante de la pensée des Lumières, toujours armée contre l'Eglise romaine (qui demeurait, malgré le Concordat, l'Eglise officielle), avait de nombreuses accointances avec le Socialisme.

 

Cent cinquante ans après, cet héritage-là demeure, au milieu de nous.

 

Je m'affranchis peu à peu de l'interdiction (gravée dans les statuts des Eglises à côté des Dix commandements) d'évoquer la question politique. C'est le tabou protestant (!), intouchable, sacré, qui demeure caché et agissant de génération en génération. Ce tabou explique un grand nombre de nos difficultés (je ne dis pas : toutes, cependant !).

 

Le Socialisme, c'est la version profane de l'Evangile ; c'est là le problème. Parce qu'il lui ressemble, on pense que c'est bon. Alors que c'est parce qu'il lui ressemble, sans Jésus-Christ, qu'il est dangereux. Mieux vaut avoir la photo d'un renard dans son porte-feuille qu'un faux billet de 50 euros.

 

Le Socialisme en dehors de l'Eglise, on peut le comprendre – même si l'utopie, dans ou en dehors de l'Eglise, est toujours dangereuse. Mais le Socialisme dans l'Eglise est incompréhensible. C'est une sorte d'adultère autorisé et permanent, une trahison, une mascarade, une insulte à l'Evangile biblique. Il produit un message et des engagements censés être consensuels mais qui, en réalité, sont frelatés, trompeurs. C'est l'Evangile expurgé de la dimension de scandale qui en fait partie (1 Co 1.23). C'est “l'Evangile pour tous”, comme on a eu le mariage pour tous, à la manière des hommes... C'est la folie de Dieu (1 Co 1.18-25) troquée pour la sagesse des hommes.

 

Quelques-uns répondront que la Droite a aussi ses tares. Nous le savons bien. Mais elle ne se déguise pas en Evangile, c'est là la différence.

 

Le Socialisme dans l'Eglise, c'est l'échec du fondement théologique correctement préservé et transmis, c'est l'échec de la prédication, c'est l'échec des Unions d'Eglises d'aujourd'hui... ; c'est même l'échec de notre témoignage. Pourquoi ? Parce que les présupposés idéologiques inspirés par le Socialisme demeurent, sous-jacents, inamovibles, et parce que c'est sur ce fondement-là que le reste se construit, en second lieu. Prépondérant, le Socialisme réclame la première place dans les coeurs, comme l'Evangile. Les lunettes socialistes ne sont pas seulement la conséquence du péché, elles sont la conséquence d'une immense duperie. Elles colorent tout ce qui existe et en travestissent le sens.

 

Y a-t-il d'authentiques chrétiens socialistes ? Bien-sûr que oui. Ce sont nos frères et nos soeurs, s'ils ont reçu l'Evangile authentique. Mais il sera difficile de collaborer avec eux. Déjà, pour eux, les mots frères et soeurs n'ont généralement pas le même sens que pour nous...

Charles NICOLAS

 

 

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Commentaires
P
Pas tout à fait d'accord avec vous car intelligence et sagesse sont plutôt des synonymes selon Job 28,28. La sagesse étant la crainte de Dieu tandis que l'intelligence consiste à s'éloigner du mal. Selon moi il faut se soumettre sans trop discuter aux commandements de l'Eternel, tandis que c'est lui qui arrondit les angles lorsque nous sommes dans cette position. Cette marche "à l'aveugle" étant un élément capital, tel Jacob marchant dans la nuit et combattant contre l'ange, où les rois mages marchant dans la nuit en suivant une étoile (cf le juste marche par la foi). <br /> <br /> <br /> <br /> Il y a un grand danger spirituel à vouloir penser les commandements pour les interpréter (c'est à dire de se servir de son intelligence pour raisonner), le malin nous séduit de cette façon nous fera tomber (cf la parabole du semeur). Selon moi l'obéissance est l'axe central même et surtout sans comprendre "Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Éternel t'accompagnera" (Es 58). De même dans les 40 jours au désert, Jésus est invité à mentir aux autres pour transformer les difficultés en avantages (1° tentation) puis à se mentir à lui-même en écoutant la séduction de son intelligence (2° tentation), lorsque le diable le conduit sur une haute montagne et lui montre comme quoi les autres sont petits et insignifiants en comparaison de son élévation spirituelle. <br /> <br /> <br /> <br /> Là il y a une des clefs fondamentales de l'évangile, ne pas se mentir à soi-même (comme dans la parabole du pharisien et du publicain. Et la voie royale qui mène à la séduction de soi-même c'est bien l'intelligence qui pense et qui juge, qui compare et qui mesure.
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C
Merci pour vos remarques.<br /> <br /> Pour ma part, je parlerais des pièges du raisonnement, plutôt que des dangers de l'intelligence. Celle-ci, en effet, n'a pas une connotation négative dans la Bible, dès lors qu'elle ne s'appuie pas sur elle-même. "Ne sois pas sage à tes propres yeux" (Pr 3.7). Par contre, je lis : "Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse et qui possède l'intelligence, car le gain qu'elle procure est préférable à celui de l'argent" (3.13-14). Disons que cette intelligence consiste à discerner la volonté de Dieu. C'est une grâce.
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P
Merci de ce partage. Attention à la séduction de notre intelligence, piège narcissique redoutable. <br /> <br /> <br /> <br /> Personnellement le chapitre 2 du livre des proverbes est pour moi un chemin que je ne quitte pas des yeux, comme un sentier escarpé. En particulier ce verset qui m'a beaucoup apporté, "ne t'appuies pas sur ton intelligence mais sur les paroles de l'Eternel, attaches les à ton cou et écris les sur la table de ton cœur", faisant écho avec le psaume 19,8 "les commandements de l'éternel sont purs, ils éclairent les yeux". Ce sont la mise en application des commandements qui ouvrent les yeux, ce n'est pas l'intelligence qui nous séduits.<br /> <br /> <br /> <br /> Ecrire les commandements sur la table de son cœur, comme c'est mystérieux, n'est-ce pas? Tout un programme d'abandon de soi, alors que l'intelligence c'est tout le contraire, du contrôle, de la logique ordonnée... etc. C'est bien en apparence, mais en apparence seulement car c'est la ruine spirituelle garantie!<br /> <br /> <br /> <br /> il faut sans cesse partir et revenir au commandements du décalogue qui sont le terreau d'une croissance spirituelle authentique pour aller vers d'autres repères, les psaumes, le notre père et le magnificat avec la méditation silencieuse ô combien lumineuse des 40 jours de Jésus au désert (le combat spirituel). <br /> <br /> <br /> <br /> La nouvelle naissance en dérive, mais une nouvelle naissance dans notre cœur, sans quoi l'on peux prendre racine aussi dans la séduction de soi-même, et de son intelligence en particulier. Piège redoutable du menteur, et effondrement garanti de l'Eglise à la clef.
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