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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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20 avril 2024

Quel fondement pour travailler ensemble ? (4)

 

 

Quel fondement pour travailler ensemble ? (4)

Quelle légitimité ont les Unions d'églises ?

 

Charles NICOLAS

 

 

Annexes (suite et fin)

 

6. Synode de Dordrecht

 

Pour une mesure d'unité plus grande dans la compréhension biblique de la rédemption, je pense utile de redonner la place qu'ils méritent aux Cinq points du Synode de Dordrecht (1574). En anglais, ces cinq propositions permettent l'acronyme TULIP : Total depravity, Unconditional election, Limited atonement, Irresistible grace, Perseverance of the Saints. Ils affirment la dépravation totale de l'homme, l'élection inconditionnelle, l'expiation définie (ou limitée), le caractère irrésistible de la grâce de rédemption et la persévérance des saints. Ces points ont été adoptés dans le contexte d'une querelle théologique. Ils demeurent néanmoins pertinents aujourd'hui.

 

1. La corruption totale : L'homme a été créé entièrement saint. Mais s'étant détourné de Dieu sous l'inspiration du diable, et cela de sa libre volonté, ... il a attiré sur lui l'aveuglement, d'horribles ténèbres, la vanité et la perversité de jugement dans son entendement, la méchanceté, la rébellion et la dureté dans sa volonté et dans son cœur, de même que l'impureté dans toutes ses affections (III.1)

 

2. L'élection inconditionnelle : Du fait que tous les hommes ont péché en Adam, et se sont rendus coupables de la malédiction et de la mort éternelle, Dieu n’eût fait tort à personne s’il eût voulu laisser tout le genre humain dans le péché et la malédiction, et le condamner à cause du péché (I.1).

Quant à ce que Dieu donne en son temps la foi à certains et ne la donne point aux autres, cela procède de son décret éternel. Car le Seigneur fait ces choses connues de toute éternité (Ac 15.18) ; et : Il opère tout selon la décision de sa volonté (Ep 1.11).

Selon ce décret, Dieu amollit par grâce le cœur des élus, quelque durs qu’ils soient, et les fléchit à croire ; mais, par un juste jugement, il laisse ceux qui ne sont point élus dans leur méchanceté et leur dureté. C’est ici que se découvre principalement la profonde, miséricordieuse et pareillement juste distinction entre des hommes qui étaient également perdus ; ou encore le décret de l’élection et de la réprobation révélé dans la Parole de Dieu (I.6).

Cette élection-là s’est faite, non point en considération de la foi prévue, de l’obéissance de la foi, de la sainteté, ou de quelque autre bonne qualité ou disposition qui seraient la cause ou la condition préalablement requise en l’homme qui devait être élu ; mais au contraire, pour donner la foi, l’obéissance de la foi, la sainteté, etc. C’est pourquoi l’élection est la fontaine de tout bien salutaire, de laquelle découlent la foi, la sainteté et les autres dons salutaires, bref la vie éternelle même, comme les fruits et les effets de celle-ci, selon le dire de l’Apôtre : Dieu nous a élus (non parce que nous étions saints, mais) pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui (Ep 1.4). (I.9).

 

3. L'expiation définie : Puisqu'il n’est point en notre puissance de satisfaire la justice de Dieu par nous-mêmes, ni de nous délivrer de Sa colère, Dieu, par sa miséricorde immense, nous a donné pour garant son Fils unique qui a été fait péché et malédiction sur la croix pour nous ou à notre place, afin de satisfaire la justice de Dieu pour nous (II.2). Au reste, la promesse de l’Évangile est : afin que quiconque croit en Jésus-Christ crucifié, ne périsse point, mais ait la vie éternelle. Et cette promesse doit être indifféremment annoncée et proposée à toutes les nations et à toutes les personnes auxquelles Dieu, selon son bon plaisir, envoie l’Évangile, et cela avec le commandement de se repentir et de croire (II.5). Tel a été le très libre conseil et la très favorable volonté et intention de Dieu le Père, que l’efficacité vivifiante et salutaire de la mort très précieuse de son Fils s’étendit à tous les élus, pour leur donner à eux seuls la foi justifiante, et par elle les amener infailliblement au salut. Autrement dit, Dieu a voulu que Jésus-Christ, par le sang de la croix (par lequel il a confirmé la nouvelle alliance), rachetât efficacement du milieu de tout peuple, de toute nation et de toute langue, tous ceux, et ceux-là seulement, qui de toute éternité, ont été élus au salut, et lui ont été donnés par le Père ; qu’il leur donnât la foi, qu’il leur a, aussi bien que tous les autres dons du Saint-Esprit, acquise par sa mort ; les purifiât par son sang de tout péché et originel et actuel, commis tant après qu’avant la foi ; les conservât fidèlement jusqu’à la fin, et finalement les fît comparaître devant lui, glorieux, sans aucune tache ni souillure (II.8).

 

4. La grâce efficace : Ce que ne peuvent donc faire ni la lumière naturelle ni la Loi, Dieu l'effectue par la vertu du Saint-Esprit, par le moyen de sa Parole ou du ministère de réconciliation, c'est-à-dire l'Evangile concernant le Messie (IV.6). Le secret de sa volonté, Dieu le dévoile à un beaucoup plus grand nombre de personnes (depuis) l'époque du Nouveau Testament. Cela ne peut être attribué qu'au bon plaisir de Dieu, qui est souverainement libre, et à son amour gratuit. C'est pourquoi, ceux auxquels est faite une si grande grâce, en dehors de tout mérite, doivent la reconnaître d'un cœur humble avec action de grâce (IV.7). Le fait que les autres [les croyants], qui sont appelés par le ministère de l’Évangile, viennent à Dieu et sont convertis ne doit point être attribué à l’homme, comme si, par son libre arbitre, il se distinguait lui-même d’avec les autres ; ce fait doit être attribué à Dieu qui, du fait qu’il a élu les siens de toute éternité en Christ, les appelle aussi efficacement en temps opportun, leur donne la foi et la repentance et, les ayant délivrés de la puissance des ténèbres, les transporte dans le Royaume de son Fils (IV.10). Ainsi donc, la foi est un don de Dieu, non parce qu’elle est offerte par Dieu au libre arbitre de l’homme, mais parce qu’elle est réellement conférée, inspirée et infusée en l’homme. Non pas même encore parce que Dieu donnerait seulement la puissance de croire, et qu’il attendrait ensuite que la volonté de l’homme y consente, ou croie de fait ; mais parce que lui-même qui opère et le vouloir et le faire, produit en l’homme et la volonté de croire et la foi elle-même (IV.14).

 

5. La persévérance des saints : Ceux que Dieu appelle selon son immuable dessein à la communion de son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, et régénère par son Saint-Esprit, il les délivre vraiment de la domination et de la servitude du péché durant cette vie, mais pas entièrement de la chair et de ce corps de péché (V.1). De là vient que nous voyons journellement tant de péchés dus à notre faiblesse, et que les meilleures œuvres des saints ne sont jamais sans tache ; ce qui leur fournit continuellement l’occasion de s’humilier devant Dieu, d’avoir recours au Christ crucifié, de mortifier de plus en plus leur chair par l’esprit de prière et par de saints exercices de piété, et de soupirer après le but, qui est la perfection ; jusqu’à ce qu’étant délivrés de ce corps de péché, ils règnent au ciel avec l’Agneau de Dieu (V.2). À cause de ces restes de péchés qui habitent en nous, et des tentations du monde et de Satan, ceux qui sont convertis ne pourraient persister en cette grâce s’ils étaient laissés à leurs propres forces. Mais Dieu est fidèle : il les confirme miséricordieusement dans la grâce qu’il leur a une fois conférée, et les conserve puissamment jusqu’à la fin (V.3). Car Dieu, qui est riche en miséricorde, selon le dessein immuable de l’élection, ne retire point entièrement des siens le Saint-Esprit, même dans leurs tristes chutes ; et il ne permet pas qu’ils tombent au point de perdre la grâce de l’adoption et l’état de justification ou qu’ils commettent le péché qui conduit à la mort, à savoir contre le Saint-Esprit... (V.6).

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