2 Timothée 4.1 à 22
Ferme et doux
Nous avons ici la confirmation de ce qui a précédé : la nécessité d 'une grande vigilance de la part des responsables (nous sommes tous responsables à des degrés divers), d'un équipement constant à partir de la Parole de Dieu lue, annoncée, rappelée, appliquée à chaque situation, l'importance de savoir résister face aux séductions ou face à l'opposition.
« Que l'occasion soit favorable ou non » (v.2) ne signifie pas : n'importe quand et n'importe comment mais plutôt : que ce soit facile ou difficile. Ainsi, il y a des moments où il est sage de se taire, de ne pas répliquer, et d'autres où il faut parler, même s'il y a de l'opposition. La patience mentionnée au verset 2 confirme que ce n'est pas d'une manière impulsive qu'une parole juste peut être apportée, mais plutôt avec douceur (2 Tm 2.25 ; Jc 3.17), ce qui n'exclut pas la fermeté.
J'ai combattu le bon combat (v.7)
Paul parle-t-il comme un orgueilleux ? Celui qui a écrit que « l'amour ne se vante pas, n'est pas orgueilleux » (1 Co 13.4) a été à plusieurs reprises brisé par le Seigneur. Ce qu'il exprime ici n'est qu'un constat : par la grâce de Dieu, il est resté fidèle jusqu'au bout, et Dieu qui lui a confié cette mission difficile (Ac.15-16 ; 1 Co 15.10) lui a fait connaître que pour lui, le terme est proche maintenant.
Les uns et les autres
Nous avons, avec la fin de cette lettre, une indication semblable à celle que nous donne le chapitre 16 de la lettre aux Romains : être proche du Seigneur ne rend pas insensible aux autres, loin de là. Et cette sensibilité risque bien de susciter en même temps des joies, de la reconnaissance et mais aussi des tristesses. Qu'il suffise que la tristesse n'efface pas la joie et encore moins la reconnaissance à Dieu pour sa fidélité.
Ch.N.