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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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9 septembre 2022

Agréables à Dieu

 

 

Agréables à Dieu ! 

Hébreux 10.7 ; Esaïe 5.1-4 ; Luc 15.3-7 ; Jn 4.34 ; 1 Th 4.1

 

Dans notre société de plus en plus horizontale, rares sont les personnes qui se soucient encore de la peine ou de la joie qui peuvent exister dans le coeur de Dieu !

C'est un signe très triste, très préoccupant ; un mauvais signal, pourrait-on dire.

C'est comme quand les enfants ne se soucient aucunement de la joie ou de la peine dans le coeur de leurs parents. Ils font leur vie... Paul parle de cela comme d'un signe de la fin des temps, avec l'indifférence à l'égard de Dieu (2 Tm 3.2). Quand la Bible dit : Honore ton père et ta mère, afin que tu vives longtemps dans le pays que Dieu te donneon voit qu'il y a des conséquences très pratiques : pour les parents, mais aussi pour les enfants eux-mêmes.

On dit souvent que les Psaumes présentent toute la palette des sentiments humains. Mais on peut dire aussi que la Bible tout entière présente la palette des « sentiments » de Dieu. La tristesse et l'irritation avec le chant d'Esaïe 5 : J'ai espéré qu'elle produirait de bon fruits ; elle en a produit de mauvais. Que ferai-je à ma vigne ? La douleur aussi : Qui vous touche touche la prunelle de mon ?il ! (Za 2.8). La joie ! Comme une fiancée fait la joie de son fiancé, tu feras la joie de ton Dieu ! (Es 62.5).

__________________

Dans la parabole de la brebis perdue, Jésus ne parle pas de la joie de la brebis retrouvée. Ce qu'ilsouligne, c'est la joie du berger ! Lorsqu'il a retrouvé sa brebis, il la met avec joie sur ses épaules et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue ! Puis Jésus explique la parabole : De même, je vous le dis, il y aura dans le ciel de la joie pour un seul pécheur qui se repent – c'est-à-dire qui retourne vers Dieu.

L'expression 'dans le ciel' pourrait nous paraître assez vague, impersonnelle. C'est une grave erreur ! Le ciel, ici, n'est pas du tout le lieu qu'explorent les astronautes ; c'est un lieu habité, c'est un lieu sensible. C'est un lieu premier ; la terre est un lieu second...

Le début du Notre Père le dit : Notre Père qui es aux Cieux, que ton Nom soit sanctifié (honoré), que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel...

Nous apprenons ici qu'il y a un lien plus qu'étroit entre le ciel et la terre, entre Dieu et nous, que nous le voulions ou pas. Si Dieu est attristé – comme on le voit assez souvent dans la Bible – pourra-t-il y avoir de la joie sur la terre ? La réponse est non ; ou alors ce sera une fausse joie, une joie artificielle, une joie éphémère, une joie suivie de larmes amères, comme cela arrive souvent... N'oublions pas le ciel !

Plus l'homme oublie le ciel, plus sa vie ressemble à celle d'un animal.

La parabole de la drachme perdue (une femme a perdu une pièce de monnaie et balaie toute sa maison jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée) dit cela aussi. Jésus ne parle pas de la joie de la pièce retrouvée (!) mais de la joie de cette femme. Quand cette femme a retrouvé sa pièce, elle appelle ses amies et ses voisines (!) et elle dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce que j'avais perdue(15.9).

Ces deux paraboles nous disent que la brebis et la pièce ont beaucoup de valeur aux yeux de leur possesseur. Mais la joie mentionnée est celle du maître, celle de Dieu !

La parabole du fils prodigue (qui vient juste après) confirme cela : quand ce fils (qui voulait faire sa vie tout seul) revient à la maison, le père s'écrie : Mangeons et réjouissons-nous, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.

Tout cela nous parle de la joie dans le Ciel, de la joie de Dieu ; mais aussi, indirectement, de la nôtre. Si un enfant est un sujet de joie pour ses parents, ne sera-t-il pas heureux lui-même ? On voit que notre propre joie passe par la joie de quelqu'un d'autre. Notre propre joie passe par la joie de Dieu !(Cf. Ps 37.4 ; Né 8.10).

Je dois insister : si Dieu est attristé à ton sujet, il sera difficile que tu puisses être vraiment heureux. Mais si Dieu peut se réjouir à ton sujet (c'est possible !), alors tu seras heureux – même si par ailleurs les circonstances ne sont pas idéales (elles le sont rarement), même si par ailleurs il te manque beaucoup de choses...

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En un sens, c'est une question de maturité. L'enfant, dit-on, ne pense qu'à lui, à ses besoins, à sa satisfaction, aux récompenses qu'il aura s'il est gentil, etc. C'est normal. Mais si quelqu'un demeure comme cela toute sa vie, c'est assez triste.

L'enfant doit découvrir – assez tôt si possible – que sa propre satisfaction n'est pas l'unique but dans la vie ! Telle maman donne des chips pour son enfant, au goûter. Quand on lui dit que ce n'est pas très bon pour la santé, elle répond : Oui, mais ça lui fait plaisir ! Comment cet enfant va-t-il gérer ses envies, ses frustrations, ses relations ? Comment va-t-il devenir adulte ? Notre société de consommation fait de notre propre satisfaction une idole (cf. Ro 16.18).

Je me souviens d'avoir visité un chrétien âgé et souffrant qui m'a dit, au moment où je le quittais : - Ne priez pas pour que j'aille mieux ; priez pour que je sois fidèle.

C'est la maturité. C'est cette maturité qui permet à un enfant dans la cour de l'école de dire : Oui, oui, oui ; mais là non. Pour plaire à Dieu. Est-ce facile ? Non. Mais c'est notre témoignage de chrétiens et cela commence à l'école.

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Pour le journaliste Rod Dreher1 la difficulté est liée au fait que le premier objectif est de ne pas souffrir. En un sens, c'est naturel, direz-vous. Mais pas forcément au point que cela devienne la priorité absolue de l'existence2.

Rod Dreher commente : Voilà la génération qui se livrera au soft- totalitarisme. Les jeunes chrétiens n'ont pas la capacité d'y résister parce qu'on leur a répété que pour réussir sa vie, il fallait vivre sans souffrir. La seule foi qu'ils ont apprise est un christianisme sans larmes. Il cite un pasteur baptiste qui a enduré le totalitarisme soviétique : S'il n'y a pas la volonté de souffrir, et même de mourir pour le Christ, tout n'est qu'hypocrisie, tout n'est que recherche de réconfort. Quand je rencontre des frères dans la foi, en particulier des jeunes, je leur demande de me citer trois valeurs chrétiennes pour lesquelles ils sont prêts à mourir. C'est là que vous pouvez tracer une ligne entre ceux qui sont sérieux au sujet de leur foi et ceux qui ne le sont pas. 

Voilà le sujet de mon message : ton attitude, tes paroles, tes choix, tes actes, peuvent apporter à Dieu de la tristesse, de l'irritation ou de la joie. Choisis la joie de Dieu !

C'est-à-dire que sur ton tableau de bord, deux lumières peuvent s'allumer : une verte quand Dieu se réjouit à ton sujet et une rouge quand il est attristé. La véritable intelligence se démontre en deux temps : premièrement repérer quand la lumière est verte ou rouge ; deuxièmement s'arrêter immédiatement quand c'est rouge !

Paul écrit aux Thessaloniciens : Vous avez appris de nous comment vous devez vous conduireet plaire à Dieu (1 Th 4.1). A qui désirons-nous plaire, en premier ? Ma nourriture, a dit Jésus, est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé (Jn 4.34). Pouvons-nous, en tant que chrétiens, avoir une autre nourriture ?

Cf. Si je cherchais à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ(Ga 1.10).

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Puis-je mentionner un sujet de tristesse ? Dieu a dit un jour par la bouche du prophète Esaïe : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi (Es 29.13). Jésus rappellera cette parole (Mt 15.8). Mais son coeur est éloigné de moi... (Pr 23.26).

Puis-je terminer par un sujet de joie ? Je cite Paul : Nous sommes pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent (2 Co 2.15).

Je peux êtrepour Dieu !la bonne odeur de Christ. C'est incroyable !

Comment ? En disant chaque jour ce qu'a dit Jésus quand il est venu sur la terre :Je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté !(Hé 10.7).

Charles NICOLAS

 

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Notes :

1Auteur des livres : Le pari bénédictin, comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus, et : Résister au mensonge.

2Une chrétienne ayant vécu sous le régime communiste en Hongrie dit : A présent, [dans une société plus libre et confortable], les rejetons de la dernière génération communiste sont tombés dans une tyrannie plus subtile qui leur martèle que tout ce qu' ils trouvent difficile est une forme d'oppression.

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Commentaires
L
Il est écrit dans proverbes 16 v 2O : celui qui se confie en l'Eternel est heureux et je crois que cela et agréable au Seigneur de se confier à Lui ! Je crois aussi que le coeur du Père céleste se réjouit . Oui , cherchons toujours à être agréable à notre Dieu afin d'être tous les deux heureux ! <br /> <br /> Merci pour cet enseignement .
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