Lettre à Tite (1)
Tite 1.1-16
Un amour qui rend responsable
L’étape dans l’île de Crète se situe au cours du troisième et dernier voyage de Paul, qui devait le conduire de Jérusalem à Rome. C’est après cette escale que le bateau essuya une terrible tempête qui est rapportée au chapitre 27 du livre des Actes.
De Tite, nous savons qu’il est un collaborateur de Paul (2 Co 2.13), dans une position de disciple, marquée – comme pour Timothée – par une profonde affection. Ainsi, toute la lettre est empreinte d’attachement mais aussi de fortes recommandations. Nous avons là comme une illustration de la marche chrétienne et de la vie de l’Eglise où l’amour est associé à la vérité, où la grâce accompagne la responsabilité. On pourrait résumer cet état d’esprit avec cette formule : Il ne suffit pas d’être gentils !
La dynamique des modèles
Le choix des responsables, dans chaque église locale, revêt une grande importance aux yeux de l’apôtre*. A Ephèse, Paul a consacré trois ans à leur formation, avant d’aller plus loin. Comme gardiens, ils doivent à la fois guider et protéger, ce qui constitue le propre de la tâche pastorale.
Pour guider, la condition est d’être irréprochable (v.6). Ce mot est exigent, mais il ne devrait pas faire peur. Il signifie : ne pas garder volontairement des défauts en trouvant des excuses… Il est frappant de voir que cela n’est pas seulement un objectif ; c’est une condition. «S’il se trouve quelque homme irréprochable. » On observera que tout ce qui est attendu des anciens est attendu de chaque chrétien, et chaque chrétien doit tendre à être irréprochable, notamment dans sa vie personnelle et dans sa maison.
Cette maturité est également nécessaire pour acquérir une autorité spirituelle qui permettra de protéger le peuple de Dieu – à commencer par les maisons ! – contre les multiples menaces, tentation, séductions et autres pièges qui ne manquent pas de nous entourer.
Il ne suffit pas d’être gentils !
Ch.N.