2 Timothée 1.1 à 18
Souffrir pour l'Evangile
Timothée mon cher fils (v.2).
Il est remarquable de savoir que Paul n'était pas marié, qu »il n'avait pas d'enfants, et qu'il appelle à plusieurs reprises Timothée mon cher fils, mon enfant bien aimé. Cela nous montre qu'aux relations fraternelles peuvent s'ajouter des sentiments de paternité ou de maternité spirituelles qui reflètent aussi l'amour de Christ. Cela apparaît clairement en 1 Thess 2.7-12 où Paul se compare à une mère, puis à un père.
Ces sentiments très forts (« Je me rappelle tes larmes », « Je désire beaucoup te revoir ») ne sont pas que des sentiments : ils reflêtent la communion qui est attachée à la foi (v.5), qui se réalise dans le service pour le Seigneur (v.6) et, s'il le faut, dans les souffrances pour lui (v.8).
Dans ces conditions, ce lien filial ne va pas maintenir Timothée dans un état infantile : loin de chercher à dominer, Paul encourage Timothée à être fort, et il lui a déjà confié de grandes responsabilités (1 Tm 1.3).
Prends ta part de souffrance (v.8 ; 2.3).
Si nous sommes tentés de voir la souffrance comme étant nécessairement contraire à la foi et à l'amour de Dieu, nous voyons ici que ce n'était pas ce que paul pensait. Nous comprenons que la foi et l'amour du Seigneur appellent en premier lieu notre fidélité : ce qui nous a été révélé, accordé, confié, il nous faut le garder à tout prix. Or, il est probable que cette fiédélité-là se heurte à des tentations, à de l'incompréhension, à de l'opposition ; donc à des souffrances. Paul avait été prévenu de cela dès son appel initial (Ac 9.16).
Certaines de nos souffrances sont dues à nos erreurs ; d'autres à notre fidélité (v.12 ; 2.9). Ce n'est pas tout à fait le même chose.
Ch.N.