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Le blog de Charles Nicolas
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  • Dans une société déchristianisée où les mots perdent leur sens, où l'amour et la vérité s'étiolent, où même les prédicateurs doutent de ce qu'ils doivent annoncer, ce blog propose des textes nourris de réflexion biblique et pastorale.
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25 juillet 2019

Le rôle des femmes dans l'Eglise

 

Beaucoup d'ouvrages partisans ont été écrits sur ce sujet ces dernières années. Je me borne à donner ici quelques éléments succincts.

En un sens, les vocations sont les mêmes : l'un et l'autre sont créés à l'image de Dieu ; l'un et l'autre sont pécheurs ; l'un et l'autre sont devenus enfants de Dieu, rachetés par le sang de Christ et habités par l'Esprit saint. L'apôtre Pierre, tout en signalant que les femmes sont "un sexe plus fragile" (1 Pi 3.7), rappelle aux hommes qu'elles vont "hériter avec eux de la grâce de la vie". Cela rend possible beaucoup d'engagements communs, de responsabilités partagées, de participations, de contributions, de collaborations, et une grande mesure de réciprocité, à bien des égards.

Remarquons qu'il en est de même dans une maison1. Mille tâches peuvent y être réalisées par un homme ou une femme : le plus disponible ou le plus qualifié peut y aller, en accord avec son conjoint. Remarquons que Paul parle de la femme qui dirige sa maison (1 Tm 5.14. ce n'est pas le même verbe qu'en 3.4, mais il n'est pas moins fort).

Pour autant, les rôles sont-ils interchangeables ? Jusqu'à un certain point, oui (cf. le premier récit de la Création). Mais pas entièrement (cf. le second récit de la Création). Divers enseignements de Paul le rappellent (1 Co 11.3 ; 1 Th 2.7-8, 11-12). L'homme et la femme ont une vocation à servir et à donner leur vie, comme Christ l'a fait (pour des hommes et des femmes) et comme l'Eglise le fait (l'Eglise composée d'hommes et de femmes). Mais Christ et l'Eglise, bien que formant "tout un", ne sont pas interchangeables. Il y a là un mystère, c'est-à-dire une réalité que nous ne pouvons comprendre entièrement, mais que nous devons respecter avec beaucoup d'attention.

Est-ce une question de compétence ? Non. Est-ce une question de spiritualité ? Non. C'est une question de délégation. En un sens, il est demandé la même chose à tous : il n'y a pas une lettre de Paul pour les hommes et une pour les femmes ! Et cependant, sans idée de mérite aucune, la délégation confiée aux hommes n'est pas en tous points similaire à celle qui est confiée aux femmes. Ce qui est demandé, c'est que chacun soit fidèle dans ce qui lui est propre.

Et l'autorité ? La femme n'est pas dépourvue d'autorité, et celle qui est irréprochable jouit d'une grande autorité, reconnue par tous. Il en est de même pour un homme. Il s'en suit qu'une femme sérieuse a une autorité plus grande que celle d'un homme négligent. Cependant Paul dit qu'il n'est pas convenable qu'une femme – en tant qu'aide – exerce une autorité sur un homme. Il y a à cela des raisons strictement bibliques qui ne sont pas abolies dans le Nouveau Testament (elles le seront dans la nouvelle Création). Il y a aussi une raison anthropologique (ou psychologique) qui y est liée : par nature, la femme a un fort ascendant sur l'homme, pour la raison rappelée par Paul : « Tout homme existe par la femme » (1 Co 11.12). Cet ascendant est tel que si une femme exerce une autorité sur un homme, elle le fait régresser, elle ressuscite en lui la posture de l'enfant. Les deux seront alors perdants. C'est probablement la raison pour laquelle Paul écrit : « Que chaque homme aime son épouse, et que l'épouse respecte son mari »2.

La soumission mutuelle (Ep 5.21) inclut les hommes et les femmes. Elle implique l'écoute. Dans la maison comme dans l'Eglise, que les hommes écoutent ce qu'ont à dire les femmes ; puis qu'ils assument le risque de décider. Ainsi, chacun est responsable au plus haut point.

Si le ministère de pasteur n'était qu'un ministère d'accompagnement ou d'exhortation, hommes et femmes pourraient l'assumer. Mais le ministère pastoral contient aussi une dimension de direction (collégiale) qu'il revient aux hommes d'assumer. Qu'ils l'assument comme de bons serviteurs.

Charles NICOLAS

____________________

1La maison est-elle un lieu de second ordre ? Non, c'est là que tout commence, c'est là que se prépare, s'apprend et se communique l'essentiel ! Toute carence au niveau de la maison aura des conséquences multiples et durables partout ailleurs. L'école peut-elle rattraper ce qui a manqué dans la maison ? Certainement pas.

2Ce qui n'empêche évidemment pas que l'homme respecte son épouse et que celle-ci aime son mari (Tite 2.4). Je recommande la lecture du livre L'amour et le respect, d'Emerson EGGERICHS. Ed EMMI, Québec, 2013.

 

 

 

 

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Commentaires
C
Merci ...
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